À quoi ça sert de savoir cuisiner ? [Libre]

Le sommeil refusait de venir pour Peter et au lieu d’embêter son camarade de chambre, il décida d’aller se faire un petit truc à manger. Depuis quelques jours, le garçon perdu n’était plus comme avant et il y avait de quoi : il venait de découvrir qu’il était amoureux et que ça pouvait faire mal. Il avait demandé conseil à Jay qui était selon les autres le grand spécialiste des filles et après lui avoir dit les symptômes qu’il avait, ben Jay lui avait dit qu’il était tout simplement amoureux. Si vous aviez vu la tête de Peter ! Il avait cru qu’il avait choppé une maladie grave !

En entrant dans les cuisines, il entendit un cri avant de se rendre compte que … C’était CJ qui venait de se brûler la main. Sans réfléchir, il s’approcha d’elle, lui prit la main blessée et l’entraina vers l’évier où il fit passer la main de la jeune fille sous l’eau froide.

- Ça va empêcher la plaie de continuer à brûler comme ça !

Il pourrait lui en vouloir pour la gifle de l’autre jour mais il ne pouvait pas s’empêcher de venir à son secours malgré tout. Il s’inquiétait pour elle malgré le sale caractère de demoiselle.

- Pour l’autre jour, je ne me suis pas moqué de toi ! Oui, je savais que t’es la fille de Crochet mais je … Je sais pas je … J’avais pas envie de t’embêter !

Il était surtout sous son charme mais ça, il n’osait pas le lui avouer. Elle ne partageait certainement pas les mêmes sentiments que lui. Jay avait raison. Elle lui plaisait, beaucoup plus que Wendy ou Jane ! Il lâcha sa main pour aller faire ce qu’il voulait faire pour lui, voyant au passage que la plaque était encore allumée. Il l’éteignit donc et se contenta de se prendre un truc dans le frigo.

- Tu … Tu veux un coup de main pour tout ranger ?

Autant il aimait bien faire chier le père autrefois, autant ici, il n’avait qu’une envie, faire plaisir à l’adolescente.

Jusqu’à ce qu’il parle, Peter avait pu s’occuper de CJ correctement sans qu’elle proteste. En même temps, elle avait les yeux fermés. Elle ne pouvait donc pas voir que c’était lui qui passait sa main brûlée sous l’eau froide. I l’entendit gémir de douleur et ça lui faisait presque aussi que si ça avait été lui à sa place. Elle ramena rapidement sa main vers elle.

CJ : - Me touche pas. Laisse-moi, okay, le rouquin ?

Cela fit mal à Peter qu’elle le rejette ainsi. Il avait simplement voulu l’aider mais bon, elle devait encore lui en vouloir. Il avait essayé de lui faire comprendre qu’il n’avait jamais cherché à se moquer d’elle. Il n’avait même pas eu envie de l’embêter une seule fois depuis leur première rencontre ou plutôt premier contact avec l’arbre. La jeune fille ricana avant de jeter le contenu de son assiette.

CJ : - À d'autres. J'suis pas aussi idiote que tu le crois. Je sais bien quand on se moque de moi. Ca m'est arrivé si souvent, tu vois ! Et, te connaissant, tu mens. Tu veux juste l'embêter, mefaire une blague tellement énorme que je m'en souviendrais toute à vie. Mais je marche pas, mon rouquin...

Peter ne put s’empêcher de sourire en l’entendant l’appeler « mon rouquin ». Alors qu’elle s’était approchée également du frigo, il lui avait proposé de l’aider à tout ranger. Elle lui en faisait voir de toutes les couleurs et lui restait gentil avec elle. D’un autre côté, il était amoureux d’elle et la voyait d’un autre regard. Tout ce qu’il voulait, c’était lui faire plaisir.

CJ : - Je suis grande, tu sais. C'est cool de proposer mais... J'ai pas besoin de toi.
- Ok ! Mais si jamais t’as besoin, j’accours ! Ou plutôt je vole ! Fin … Voilà quoi !

Il se tapa la tête contre la porte du frigo une fois celle-ci refermée alors que la jolie blonde était partie avec ses deux œufs. Peter avait envie de lui crier qu’elle lui plaisait et qu’il ne se moquait pas d’elle. Mais il se retint. Elle allait le prendre pour un fou ! Peter Pan, amoureux de la fille de son pire ennemi ? Personne n’y croirait même si Jay, lui, le croyait puisqu’il vivait la même chose avec Alina, la fille d’Aladin. Il se tourna, dos au frigo et observa CJ. Elle était vraiment jolie, bien plus jolie que Wendy et le jeune garçon n’avait qu’une seule envie : goûter à nouveau à ses lèvres. Il en rêvait depuis des jours. Parfois, il retournait à l’arbre durant la journée mais il ne la voyait jamais.

- Euh … CJ …. Je …. Enfin tu … Fin

Il ne savait pas comment lui faire comprendre qu’il ne se moquerait jamais d’elle. Taquiner, ça oui mais se moquer d’elle comme il le faisait autrefois avec son père, jamais !

- Je ne pourrais me moquer de toi parce que … parce que …

Finalement, tel un ouragan à Neverland, il se précipita sur la jeune fille pour l’embrasser mais avec douceur. Ses lévres étaient douces et chaudes à la fois. Ça lui avait manqué. C’était comme si l’adolescente était devenue une véritable drogue pour lui. Il finit par rompre le baiser avant de reprendre la parole, les joues rouges et en crevant de chaud.

- Parce que … euh … Tu me plais !

Pendant tout au long qu’il lui parlait, Peter ne remarqua pas que CJ ne l’écoutait pas bien qu’elle lui demandait quelques trucs comme s’il voulait de la viande ou de poisson jusqu’à ce qu’il s’approcha d’elle pour l’embrasser. A peine avoué aussitôt après qu’elle lui plaisait, il se prit une claque. Ça commençait bien entre eux. Deuxième gifle de sa vie qu’il se prenait et avec elle en plus !

CJ : - Mais... Mais... Oh, pardon, je... Raaaah, pourquoi c'est toujours si dur ?!

Par contre, il ne s’attendait pas à ce qu’elle l’embrasse à son tour, juste après l’avoir regardé dans les yeux. Puis, elle rompit rapidement le baiser pour aller remplir les assiettes. Le garçon perdu ne comprenait plus rien. Il était pour ainsi dire … Ben perdu ! La jeune fille revint alors vers lui après avoir mis les assiettes sur le plan de travail. Chose étrange, elle le prit dans ses bras, lui qui n’était pas très câlin, il ne put s’empêcher de passer ses bras autour de la taille de l’adolescente. Bizarrement, ça lui faisait du bien de la prendre dans ses bras.

CJ : - Je... Tu me... Plais aussi. Je crois. Mais t'es l'ennemi de mon père. C'est pas normal, ça... J'arrête pas de... Penser à ce qui s'est passé. Je suis désolée pour tout. Et surtout la claque. J'ai paniqué et...

Il lui plaisait aussi. Un grand sourire apparut sur le visage de Peter. Il la rejoignit mais devant son assiette à lui, il fut plutôt étonné de voir l’état du contenu et à vrai dire, ça ne lui donnait pas envie de le manger mais, parce que c’était un gentleman tout de même, il ne dit rien. Il n’avait aucune envie de lui faire de la peine en disant que ça donnait pas envie de manger.

CJ : - T'as faim ?
- Oui très mais pour répondre à ce que tu as dit juste avant … C’est vrai que ton père est mon ennemi même si je l’ai plus considéré comme un compagnon de jeu un peu trop sérieux et grognon mais … Moi j’arrête pas de … de penser à toi ! Quand je pense à toi, j’ai le cœur qui bat vite, un truc bizarre dans le ventre et … Et je suis bien avec toi … Sauf que tu me mets une claque !

Il se massa légèrement sa joue qui était encore un peu en feu mais moins que l’autre jour.

- Ça fait un peu mal j’avoue ! Mais tu pourras te vanter que t’es la première à m’en avoir mise au moins deux jusqu’ici ! Et aussi à me faire adorer les câlins. D’habitude, je suis contre les câlins ! Même Wendy n’avait pas le droit de me prendre dans ses bras !

Il prit une fourchette et commença alors à manger. Euh bonne chance Peter ! Oui, parce que même si extérieurement, ça ne donnait pas envie, le goût était encore plus pire. Enfin, avec les morceaux de coquilles en fait parce que sans, ça aurait été un peu mieux mais il ne dit rien et il mangeait toute son assiette. La prochaine fois qu’ils se croisent un soir comme celui-ci, ça sera son tour de faire le repas. J’en connais un qui va être malade pendant toute la nuit !