Petite migraine ? [Calisto, Cherrie et Apollon]

Calisto avait eut envie de voir Cherrie. Ne la trouvant pas aux endroits habituels il lui avait envoyé un message sur son portable pour savoir où elle était. L'infirmerie, parce qu'elle avait une migraine disait-elle. Elle avait bien fait de préciser la raison de son séjour à l'infirmerie. Calisto aurait été capable d'imaginer le pire et ce même si l'infirmier, Apollon, était capable de tout soigner. D'ailleurs, à ce sujet la il avait quelques doutes. Il était persuadé qu'il devait bien exister un truc que le dieu ne pouvait pas guérir, à commencer par la bêtise...

Calisto arriva devant l'infirmerie. Il ouvrit la porte et entra. Cherrie s'y trouvait, assise. Il lui adressa alors un sourire. Apollon lui n'était pas la. Où était-il passé ? Avait-il laissé Cherrie ou bien n'était-il pas encore arrivé ?

- Ca va ?

Il s'approcha d'elle et l'embrassa avant de poser sa main sur son front pour vérifier la température.

Cherrie avait de toute évidence assez mal à la tête. Il espérait que ce n'était rien de grave. Il voulut lui répondre quand Apollon entra dans la pièce. Presque aussi vite une certaine tension s'installa entre les deux hommes, ou plutôt d'Apollon vers Calisto. Lui n'en avait pour tout dire rien à faire mais le dieu semblait soudainement avoir une dent contre lui, peut-être une mâchoire entière. Qu'avait-il bien put faire pour mériter ça ? Lorsque le regard de défi du dieu se posa sur le pirate celui-ci se contenta d'arquer un sourcil, l'air de dire "Qu'est-ce que tu veux ?"

Apollon fit s'allonger Cherrie sur le lit, la forçant à se détâcher de Calisto. Il se leva pour lui permettre de s'allonger et s'assis sur le lit voisin. Il garda un oeil sur elle, assez inquiet de son état de santé. Une migraine aussi tenace et de la fièvre, c'était peut-être mauvais signe, ou alors ce n'était qu'un petit coup de froid. En signe de soutient il lui prit la main. Il se rappela ensuite que sa mère lui donnait souvent un verre d'eau à boire dans ces moments la, contre la fièvre disait-elle.

- Tu veux un verre d'eau mon ange ?

Calisto entendit un léger grognement de la part du dieu lorsqu'il donna un surnom à sa copine. Qu'avait-il ? Etait-il jaloux ? Non, pourquoi le serait-il ? Sans doute un peu trop protecteur, beaucoup trop même....

Cali n'y fit pas plus attention et se leva pour aller remplir un gobelet d'eau fraiche du robinet. Il vint ensuite le donner à Cherrie, l'aida à se redresser un peu sur le lit. Il lui offrit même un appui.

-Depuis quand est-elle ainsi? Qu'avez vous fait pour qu'elle se rende ainsi malade? As tu quelque chose toi???

Pourquoi ne posait-il pas la question directement à Cherrie puisqu'elle était la ? Il sentait dans la voix du dieu un petit reproche accusateur. Pensait-il que c'était la faute de Calisto ? Et comment aurait-il put la faire tomber malade ? Hormis peut-être par la magie voodoo... Mais il était hors de question qu'il en use sur sa petite amie.

- De ce que je sais hier ça semblait aller.

Il lança un petit coup d'oeil à Cherrie, histoire de voir si elle confirmait bien ça ou si déjà hier elle n'était pas bien.

- Tu ne peux pas la guérir avec tes pouvoirs ?

- S'il te plaît ... toi aussi tu as des besoins non ?! dis ouii

Oh que oui, Apollon avait lui aussi des besoins...
Cherrie semblait ne pas aller très bien. Il avait déjà vu des gens bourrés et la jeune déesse en avait à l'instant les particularités. Un peu trop joyeuse. Du moment qu'elle ne se blessait pas ça ne le dérangeait pas.

Apollon lui jeta ensuite un paquet de préservatifs. Mais il le prenait pour quoi ? Lorsqu'il vint devant lui pour le soigner, Calisto se contenta de lui rendre ce qu'il venait de lui donner.

- J'ai ce qu'il faut. Et je ne suis pas malade. Quand bien même je l'étais je préfère me soigner avec ma magie, même si c'est moins efficace.

Il n'avait aucune envie qu'on use de magie sur lui, peu importe la raison pour laquelle. La seule magie qu'il acceptait était la magie voodoo, celle de sa mère ou la sienne puisqu'elle était bloquée dans un dôme anti-magie.

-tiens, Si jamais tu as les mêmes symptomes que Cherrie, tu essayeras de trouver les ingrédients qui sont ici, le voodoo n'est pas la meilleure des manières de soigner cette maladie, tous ceux qui ont du sang divin ont des risques d'être malades, c'est pour ça que je vais devoir faire le tour de tous...

Calisto hésita à cramer le papier tout de suite. Il n'avait véritablement aucune intention de se faire soigner par la méthode du dieu. S'il tombait malade il enverrait tout simplement la liste de ses symptomes à sa mère s'il n'en trouvait pas la solution lui même. Mais, histoire qu'Apollon lui foute la paix, il rangea le papier dans sa poche ou plutôt le fourra dans sa poche.

Le demi-dieu rattrapa Cherrie et l'amena contre lui, passant ses bras autour de sa taille avant de la fixer droit dans les yeux.

- Je vais m'occuper de toi. Il va bien falloir que quelqu'un veille sur toi durant la nuit...

Il esquissa un petit sourire malicieux en coin. Il répondit ensuite à Apollon.

- Oh, je doute que ce dieu endorme sur demande, à moins d'avoir quelque chose qu'il désire vraiment.

Calisto écarquilla les yeux sous la proposition de Cherrie. Quoi ? Un plan à trois avec Apollon ? C'était hors de question. Il n'avait rien contre les plan à trois, il en avait déjà eut mais il n'avait aucune envie que ça se fasse avec Apollon. Disons que les relations qu'il avait eut avec étaient bien trop éloignées de celles avec Cherrie. Un autre monde. Mais Cherrie était dans un autre état en ce moment, il ne préta donc pas plus attention à ce qu'elle venait de dire.

- Rassure-toi, il est hors de question qu'on fasse un plan à trois, pas avec toi.

Il alla récupérer Cherrie et l'amena vers l'un des lits de l'infirmerie. De toute façon ils étaient un peu forcés de rester dormir ici. Il ne pouvait pas l'emmener passer toutes les nuits dans sa chambre, pas avec Peter à côté et encore moins maintenant qu'Apollon le savait. Les chambres n'étaient pas mixtes et la directrice allait surement veiller à ce que ça reste ainsi.

- Qu'est-ce qui te dis que c'est la même maladie ? Tu as juste vu qu'elle avait de la fièvre, ce qui explique aussi son mal de tête. J'ai déjà eut ce genre de chose et ça n'est pas aller beaucoup plus loin. Ce sont des symptomes plutôt communs. Il existe une bonne centaine de maladie qui les comportent.

Calisto avait été invité par Cherrie à la rejoindre dans le lit, ce qu'il avait donc fait. Il écouta ensuite Apollon parler. Encore un dieu qui se pensait au dessus des autres. Ca commençait à l'exaspérer. Cherrie était, tout comme lui, en quelque sorte issu de l'océan. Calisto était déjà tombé malade lorsqu'il était plus petit et sa mère, déesse des océans, l'avait soigné à sa façon, en usant de ses connaissances de déesse, ni plus ni moins. Ce qu'avait Cherrie était peut-être semblable aux genres de maladies qu'il avait attrapé lui même par le passé, un truc choppé dans l'eau et pas ailleurs. Alors ok, c'était le dieu de la médecine mais sur le coup, avec si peu d'éléments, Cali avait beaucoup de mal à croire en son diagnostique si hâtif.
Et ce qui l'exaspéra le plus fut ce qui vint. Apollon qui se comportait avec Cherrie comme un père se comporte avec un gosse de 2 ans attardé qui plus est. Aussi loin qu'il s'en souvienne, ni son père ni sa mère ne s'était jamais comporté comme ça avec lui. Cherrie n'était pas une chose aussi fragile que semblait le croire Apollon. C'était une adulte à présent, ni plus ni moins. "C'est uniquement parce que la maladie lui donne l'impression d'être bourrée et que tu es un dieu réputé sexy. Rien d'oedipien la dedans." Mais l'envie d'entrer dans un débat n'était pas la, il préféra donc garder sa pensée pour lui.

- Si elle veut bouger je ne l'en empêcherais pas. Elle est suffisamment grande que pour savoir ce qu'elle doit faire, et surtout elle est à côté de moi, pas la peine de parler comme si elle n'était pas la.

Il passa son bras derrière la nuque de Cherrie, histoire qu'ils soient un peu mieux installés dans ce petit lit d'infirmerie.

De toute évidence Apollon prenait vraiment Calisto pour un obsédé. Ca le désespérait, surtout venant de lui.... C'était l'hôpital qui se foutait de la charité.

Lorsqu'Apollon fut finalement sortit, Calisto jeta un coup d'oeil à Cherrie. Il était hors de question qu'il l'empêche de faire quoique ce soit. Si elle avait envie de sortir de l'infirmerie ce n'était pas lui qui allait l'en empêcher. Certes il n'allait pas la laisser sans surveillance mais de la à devenir un tyran avec elle il y avait un monde de différence.

- Ce qu'il peut être chiant ce type...

Calisto prit alors un air un peu plus grave.

- Je dois d'ailleurs te dire un truc à propos de lui... et de moi.