C'est la rentrée à Auradon Prep ! Nous recherchons des Vilains, des Gentils, et des habitants du monde réel ! Nous manquons de garçons. Venez nous rejoindre, ne soyez pas timides ! |
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| If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] | |
| Auteur | Message |
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Invité | Sujet: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Jeu 24 Sep - 21:59 | |
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Aujourd'hui il avait été libéré plus tôt des cours, à sa grande joie. En cours d'anglais Peter avait passé le plus claire de son temps à lister toutes les manières possibles et imaginables de s'assoir sur sa chaise, se faisant réprimander à plusieurs occasions. Ça l'avait bien occupé pendant plus de vingt minutes et beaucoup avait été surpris de la capacité du garçon à se voir obnibulé par une chaise et ce sans même feindre l'amusement. Le reste du cour avait été tué à faire des dinosaures avec ses doigts, qui se devaient de transporter des crayons d'un point A à un point B (la trousse de son voisin en général). Il ne se souvenait plus de qui lui avait montré comment faire ça, mais ça l'amusait énormément et il était captivé par ses stylos, s'imaginant aisément une jungle extraordinaire sur son bureau. Il s'était vu réprimandé par le professeur à la fin du cours. Celui-ci l'avait attrapé par le bras avant qu'il ne puisse se ruer vers la sortie (Peter était très souvent le premier dehors et il en était très fier) mais avant qu'il n'ait pu terminer sa phrase l'enfant perdu lui avait écrasé le pied, y mettant tout son poids. Et quel poids ça avait été. Peter Pan était loin d'être lourd sous cette apparence d'enfant chétif. Mais il suffisait pour lui qu'il s'imagine peser plus de quatre-vingt kilos pour que son rêve s'exauce sans même qu'il ne s'en rende compte. Il en allait de même pour voler, impossible quand on est plus lourd qu'une plume après tout. Peter n'était pas supposé utiliser ses pouvoirs en ces lieux. Oh, il y avait énormément de choses qu'il n'était pas supposé faire. Mais dans cette affaire il se savait plus blanc que neige. En réalité il ne se disait innocent de rien du tout puisqu'il se serait trouvé bien incapable de reconnaître ses tords.
Peter Pan s'était rapidement rendu compte que l'endroit qui lui rappelait le plus son île était la forêt. Il avait rassemblé ses Garçons Perdus pour leur ordonner de le suivre jusque là-bas, pour y jouer. Certains étaient encore en cours. Tant pis pour eux, Peter Pan les punirait plus tard pour la peine. Ainsi on pouvait voir une drôle de bande de garçons agités et le plus petit d'entre eux (Tootles n'était pas là justement) qui les guidait à travers la forêt. Aucun des garçons ne fit de commentaire quant au fait que Peter foulait le sol comme n'importe quel autre enfant. Personne n'avait envie de se faire taper sur les doigts avec une branche et se faire réprimander par leur chef. Ils savaient que trop bien que pour rester dans les grâces de Peter il fallait le brosser dans le sens du poil. Alors chacun fit bien attention à marcher moins vite que lui avec des pas lourds pendant que l'Enfant Roi trottinait joyeusement devant. A un moment Peter s'arrêta pour designer qui seraient les indiens et qui seraient les Garçons Perdus. Et la chasse commença. Ce n'était pas un jeu innocent, c'était violent. On avait pas d'armes, mais on en improvisait. Peter attrapa un caillou pour le jeter sur un des gamins. Il ne prit pas la peine de regarder si celui-ci l'avait reçu dans le front comme il le souhaitait au non. Avec l'agilité d'un singe il grimpa sur une branche d'arbre et joignit ses mains autour de sa bouche pour pousser son formidable cri. Puis son regard se posa sur les Garçons qui s'étaient arrêté de se battre pour le regarder. L'un d'eux avait une énorme plaie au dessus du sourcil qui saignait abondamment. Peter n'en avait cure. Les règles du jeu avait changées. A présent Slightly serait le chef des pirates et les jumeaux pouvaient être son second. Peter lui était toujours un indien. Les autres restaient des Garçons Perdus. La bataille reprit de plus belle et Peter descendit de son arbre toujours avec la même facilité pour s'éloigner à toutes jambes du lieu ou un combat sanguinaire se passait. Il avait décidé de partir retrouver sa tribu. C'était la chose la plus logique à faire dans son esprit. Ainsi il se retrouva à errer au milieu de la forêt qu'il ne connaissait pas (mais ce détail ne l'affolait absolument pas, une forêt n'était qu'une forêt, surtout ici).
Dernière édition par Peter Pan le Lun 28 Sep - 23:01, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Lun 28 Sep - 14:35 | |
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Depuis quelques jours, Jane se repassait en boucle les mots que sa mère lui avait dit avant qu'elle ne parte pour Auradon. Pour être honnête, elle avait du mal à voir le bon côté des choses, elle s'ennuyait tellement et sa famille lui manquait plus que tout. Le pire dans cette histoire, c’est qu’elle avait l’impression qu’ici, tout le monde se connaissait déjà. Ce n’était pas vraiment facile de s’intégrer dans une école où il n’y a plus de place pour vous. De plus, tout semblait si différend, c’était comme vivre dans un conte de fée mais sans magie, et avec toutes les réalités du monde normal. Jane avait encore du mal à comprendre pourquoi elle avait été conviée à y étudier, elle n’avait rien d’extraordinaire, et contrairement aux autres d’ici elle n’avait pas de sang royal, et ne descendait pas d’un vilain maintenant banni. Non, elle était simplement une jeune fille qui avait vécu des aventures extraordinaires plus jeune et qui souhaitait que sa vie suive son cours normal. Elle s’efforçait tant bien que mal à s’intégrer, à suivre ses classes et à être une élève studieuse. Elle s’était même inscrite dans une classe supplémentaire d’athlétisme, pour dépenser son énergie et diriger toute son attention vers autre chose que son sentiment de solitude.
Elle passait quasiment tout son temps libre à courir. L’avantage de ce campus si imposant, c’est qu’elle avait la place de courir aussi loin et longtemps qu’elle le voulait. A Londres, les rues étaient étroites et bien souvent trop bondées, et les parcs étaient souvent pris d’assaut, l’empêchant même de se balader tranquillement. Finalement, le fait qu’Auradon Prep soit à l’écart de la ville était une bonne chose. Elle se demandait d’ailleurs quelle était la « grande ville » du coin, sûrement quelque chose d’absurde et d’aussi impressionnant que cet endroit. Quand elle avait découvert qu’une gigantesque foret bordait l’académie, elle n’avait pas hésité une seconde et s’était décidé à y faire ces joggings quotidiens. Elle n’y croisant personne, sauf quelques élèves un peu perdus qu’elle saluait simplement d’un geste de la tête.
Ce matin même, l’envie de voler l’avait démangé encore plus que d’habitude. Ces pulsions lui venaient aléatoirement, sans qu’elle ne sache pourquoi, ni comment les arrêter. Elle savait simplement que courir lui permettait de se changer les idées. On lui avait dit qu’il y avait de la magie à Auradon, mais sans la poussière de fées, elle ne pourrait pas s’envoler dans les airs. Elle n’avait plus cours de l’après midi alors elle avait enfilé ses chaussures de course et s’était dirigée vers la forêt. Heureusement, le temps était propice, et au bout de quelques minutes elle avait réussi à se détendre et à apprécier le paysage autour d’elle. Les arbres défilaient à ses côtés et elle sentait l’air doux lui caresser le visage. Au fond d’elle, elle était persuadée que si elle prêtait suffisamment attention à ses alentours, elle pourrait apercevoir une fée se cacher derrière une branche. Elle espérait de tout son cœur qu’elle pourrait aussi en rencontrer ici. Cette journée ne se terminerait probablement pas si mal finalement, elle irait sûrement se coucher le cœur un peu plus léger. Alors qu’elle prit un virage près d’une clairière, elle croisa un jeune garçon qui se baladait par la. Elle se freina d’un coup et écarquilla les yeux.
Peter Pan. En personne.
Elle dut d’abord se frotter les yeux pour être sûre qu’elle n’avait pas imaginé le garçon devant elle. Mais non, il se tenait bien la, et étrangement, il marchait. Ca devait être la première fois qu’elle le voyait trainer des pieds comme un enfant ordinaire. Il avait l’air si détendu, comme si la situation était normale. L’estomac de Jane se noua et son cœur se mit à battre si fort. Oh non, elle n’était pas heureuse de le voir, au contraire, elle n’avait qu’une envie : le renvoyer directement d’où il venait. Elle n’en aurait qu’à faire de ses excuses, elles ne seraient d’aucune consolation pour la jeune fille. Alors elle s’avança vers lui à grands pas, les points serrés, et quand il fut à porté de main, elle lui décocha un coup à la mâchoire qui lui brûla instantanément la main. Tant pis pour sa main, Peter l’avait bien cherché.
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| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Lun 28 Sep - 23:25 | |
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Peter releva le nez, arrêtant d'observer ses pieds à mesure qu'il marchait. Son visage s'illumina d'un sourire franc, comme il n'en avait pas fait depuis longtemps. Il éclata d'un rire joyeux, reconnaissant le visage plus que familier de Wendy. Leur petite maman était venue les chercher. Il avait hâte de voir la tête de ses Garçons Perdus quand il leur annoncerait ça. Et il avait hâte que Wendy l'aide à mettre de l'ordre dans tout ce qui lui arrivait. Jamais il n'oserait l'avouer, mais quand il réfléchissait à tous ses évènements il se sentait perdu et dépassé.
-Wendy !
Wendy, tu es revenue ! Wendy, viens, j'ai milles histoires fantastiques à te raconter. Tu ne devineras jamais ce qui est arrivé au lion peureux que Tic-Tac avait tenté de croquer. Il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit que la petite Lady lui décocha une droite qui lui brûla douloureusement la joue. Les larmes montèrent aux yeux de Peter qui les ravala rapidement. Sans réfléchir il repoussa la fillette avant de se jeter sur elle pour la faire tomber au sol et l'y maintenir. Il se mit à lui tirer les cheveux, son bras contre son torse et sa poitrine pour la garder au sol. Et enfin il réalisa. De nouveau il dévoila ses dents blanches, souriant jusqu'aux oreilles. Il relacha la pression sur la jeune fille, s'asseyant à califourchon sur elle. Il ne craignait pas de l'étouffer par son poids, c'était bien le dernier de ses soucis.
-Jane !
Peter éclata de rire, se souciant peu de la proximité entre son visage et celui de Jane qu'il venait tout juste de reconnaître. Quel idiot il avait été. Jamais Wendy n'aurait réagit de la sorte face à lui. Jane avait plus de points communs avec un de ses Garçons Perdus que sa m-que sa Wendy. Après quelques secondes Peter daigna se relever pour libérer la pauvre demoiselle. Il n'était pas sûr qu'elle ait apprécié de se retrouver ainsi jetée au sol, mais il ne se souciait guère de son état actuel. Le garçon se passa une main dans ses cheveux ébouriffés, les yeux toujours aussi rieurs.
-Je croyais que tu étais resté à Londres. Je ne pensais pas te trouver ici.
Le coup de poing était déjà loin, Peter avait oublié la douleur à sa mâchoire et à la place il avait attrapé une des mains libres de la fillette pour l'assoir sur un tronc d'abre renversé. Peter resta assit à côté d'elle quelques secondes avant de se lever, incapable de rester en place. Il remarqué une feuille qui pendouillait bien plus bas que les autres de la branche et se mit à sautiller pour pouvoir l'atteindre, sans gros succès.
-Ca fait longtemps que tu n'es pas venu. Les Garçons Perdus vont être tellement heureux de te revoir ! Je crois que tu manques particulièrement à Smileeth. Il me semble qu'il est partit à ta recherche et je ne l'ai plus jamais revu.
Le gamin mentionné par Peter avait eut le malheur d'être devenu trop grand pour entrer par la porte confectionné en son honneur par le chef de l'île et Peter avait donc eut le devoir de s'en occuper. Mais ça il l'avait oublié depuis bien longtemps. Peter arrêta de s'acharner sur la branche qui semblait le taquiner exprès et à la place donna quelques coups de pieds dans les feuilles mortes à ses pieds. Celles-ci n'étaient pas aussi amusantes qu'au Pays de Nulle-Part et se contentèrent d'à peine s'éparpiller. Peter en attrapa une, la plus belle et la plus grosse. Elle avait une jolie teinte orangée tirant vers le rouge. Il alla s'accroupir à côté de Jane pour passer son doigt sur les veines plus claires.
C'est une carte. Les Garçons Perdus, cette sale petite vermine, ils sont juste ici. Nous devons retrouver la tribu et rassembler les guerriers les plus braves pour les exterminer. Peter se leva pour attraper la main de Jane et l'entraîner avec lui vers une route sortie de son imagination.Bien entendu je suis le guerrier le plus brave. Mais les autres seront vexés si je ne vais pas les chercher.
Dernière édition par Peter Pan le Mar 6 Oct - 12:35, édité 1 fois |
| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Mer 30 Sep - 15:10 | |
| Avant qu’elle ne puisse se reculer, Jane se retrouva projetée au sol, et le choc lui coupa la respiration pendant quelques secondes. La pression que le garçon lui imposait sur son torse n’aidait pas non plus. Soudainement, il se recula et la relâcha, ce qui lui laissa une ouverture sortir de son emprise avec un coup de coude. Cependant elle fut interrompue avant de pouvoir répliquer, quand le garçon s’exclama et se mit à rire aux éclats.
- Jane !
Son cœur manqua un battement. Combien de temps s’était écoulé depuis qu’elle avait entendu cette voix, et surtout, quand avait-il prononcé son nom pour la dernière fois ? Si elle était maintenant libre de bouger comme elle voulait, c’était son esprit qui lui empêchait de se relever. Ses jambes ne lui répondaient plus. Maudit cerveau. Elle se rassit au sol en prenant appui sur son coude, quand une douleur vive s’éveilla dans le dos de son crâne. Elle se frotta la tête, ce qui n’atténua en rien la douleur, et se tourna vers Peter qui s’était relevé aussi vite qu’il l’avait clouée au sol. Il n’avait pas changé, il était toujours le même garçon surexcité et imprévisible, et sans surprise il avait l’air aussi jeune qu’à son habitude. Jane le maudit tout bas, car il lui rappelait à quel point elle grandissait, et comment elle finirait par vieillir un jour tandis que lui ne prendrait pas une seule ride.
-Je croyais que tu étais resté à Londres. Je ne pensais pas te trouver ici.
Jane lâcha un rire amer et se frotta les bras et le dos pour se débarrasser des feuilles mortes dont elle était presque couverte.
-Et moi donc. Je n’aurai jamais cru que quelqu’un puisse te faire quitter l’île.
Quand Peter lui tendit la main, elle la prit malgré sa rancœur. Il y avait une chance sur deux qu’il lui fasse une blague et la relâche immédiatement, mais elle prit le risque tout de même. Le jeune garçon la guida vers un tronc d’arbre qui s’était effondré et s’y assit. Jane y prit aussi place mais elle savait qu’il se relèverait aussitôt, Peter n’était pas réputé pour être quelqu’un qui savait tenir en place. Et c’est ce qu’il fit. Il avait l’air si excité que Jane s’attendait à le voir bondir et s’élever dans les airs, bien plus haut que les arbres de cette forêt.
-Ca fait longtemps que tu n’es pas venu. Les Garçons Perdus vont être tellement heureux de te revoir ! Je crois que tu manques particulièrement à Smileeth. Il me semble qu’il est partit à ta recherche et je ne l’ai plus jamais revu.
-Parce que tu n’es jamais revenu Peter, si j’avais pu tu peux me croire que je serais venue. Si tu savais…
Le garçon s’agitait autour d’elle, et Jane n’avait qu’une envie : le prendre par les épaules et le secouer. Elle avait envie d’hurler, de frapper, même de pleurer. Elle s’était pourtant promise de grandir et de l’oublier, mais elle n’avait jamais réussi à chasser sa voix de son esprit. Elle hantait même ses rêves. Jane s’en voulait d’être si faible, de ne pas pouvoir se défendre et l’abandonner. Mais une part d’elle même, l’enfant qui n’aspirait qu’à rêver, ne demandait qu’à rester et à écouter le garçon. Tandis qu’il s’agitait autour d’elle, Jane prit une grande inspiration et tenta de se calmer. Sa colère de tout à l’heure s’était dissipée, elle était juste impatiente. Elle voulait vraiment réprimander Peter mais elle se souvenait le sort qu’il réservait aux Garçons Perdus qui tentaient de se rebeller, et en tant que Fille Perdue, Jane n’avait pas vraiment envie de subir les humeurs du petit chef.
A présent il était accroupit à ses pieds et jouait avec une feuille morte. Il parlait de carte et de guerriers, ou quelque chose comme ça. Jane n’entendait à peine son discours car son esprit était encore ailleurs. Elle fut chassée de ses rêveries quand Peter l’attrapa à nouveau par la main et l’entraina avec lui à travers la forêt.
- Bien entendu je suis le guerrier le plus brave. Mais les autres seront vexés si je ne vais pas les chercher.
Jane se laissa faire, interpellée par le fait que Peter ne volait pas. Soudain elle comprit ce qu’il venait de lui dire et s’exclama.
-Les Garçons Perdus ! Ils sont aussi la ?
Un sourire léger se traça sur son visage. Bien sûr qu’ils auraient suivis Peter ! Elle les plaignait, quels mauvais sorts le jeune tyran leur imposait ici ? Mais à cet instant elle était heureuse de se dire qu’elle pourrait être avec des visages familiers, entourées des petits garçons qu’elle aime tant. Avaient-ils aussi grandis en son absence ? Oh non, Peter ne l’aurait pas accepté. Elle sautilla presque mais se calma aussitôt. Peter ne devait pas voir qu’elle était contente qu’il soit la. Certes c’était peut être puérile, surtout venant d’elle, mais après tout elle lui en voulait encore, et il lui faudrait plus qu’une balade en forêt pour se faire pardonner.
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| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Mar 6 Oct - 12:54 | |
| Peter ignora ce que la demoiselle lui répondit. Il préféra passer outre tout ce qu'elle avait répliqué, parce qu'elle n'avait pas complètement tord dans un premier temps et parce qu'ensuite il n'avait pas envie de se battre contre elle après l'avoir revu depuis si longtemps. Quoi qu'il n'était pas sûr de la dernière fois qu'elle était venu au Pays de Nulle-Part, le mois dernier peut être ? Peter se mit à rire de nouveau, la feuille entre ses mains. Il se souvenait des cours de Wendy, lorsqu'elle avait tenté de leur expliquer ce qu'était exactement les mois et les années. La petite Maman n'avait pas perdue patience face aux Garçons Perdus qui s'étaient montrés insupportables et incapables de comprendre ce qu'elle racontait (Peter s'y était intéressé une poignée de seconde seulement). Au Pays Imaginaire il était impossible de savoir comment le temps passait. Tout était à la guise de l'Île et de Peter.
-Les Garçons Perdus ! Ils sont aussi la ?
Peter lâcha la main de Jane pour se retourner vers elle. Il fit un pas en arrière par automatisme après s'être rendu compte de leur proximité. Le garçon éternel n'appréciait que peu d'être trop proche des gens, amis comme ennemis (mais c'était encore différent avec les ennemis, quand il fallait se taper dessus). Il eut une expression courroucée, les lèvres pincées.
-Ils sont là. Ces rats nous ont attaqués par surprise pendant la nuit ! Heureusement Lili se bat mieux que cinq des meilleurs guerriers.Il se dépêcha d'ajouter. Sauf moi !
Peter revint sur ses pas pour grimper sur le tronc d'arbre et ainsi avoir plus de hauteur sur ce qui se passait et pouvoir toiser Jane du regard. Il n'avait pas remarqué qu'elle avait grandit depuis leur dernière rencontre, qu'elle était devenue un peu plus grande que lui à présent. En tout les cas il se devait de se faire respecter et montrer qu'il était toujours le chef par ici. Peter était de retour sur son Île, perdu dans ses jeux. A présent que Jane était là, rien n'avait changé.
-Tu es avec eux, c'est ça ? Un éclair de génie illumina le visage de Peter. Il sauta sur Jane une nouvelle fois pour la faire tomber. Peter s'assit une fois de plus sur elle, il fit un mouvement vers sa ceinture ou aurait du se trouver son poignard. Il n'y était pas, on lui avait retiré à son arrivée ici. Ce n'était pas un problème, il le tira tout de même de son fourreau et le maintint à la gorge de la demoiselle. Tu essayais de t'enfuir ! Tu pensais réellement que le grand chef Little Flying Eagle pouvait oublier le visage de la seule Fille Perdue ?
Peter lâcha quelques secondes Jane pour se redresser, restant assit de tout son poids sur elle. Il poussa un cri, imitant à la perfection le cri de guerre de la tribu des Picaninny. La prisonnière était à présent à sa merci. L'idiote avait tenté de s'enfuir pour rejoindre ses camarades mais bien entendu rien n'échappait au grand guerrier qu'était Peter.
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| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Mar 6 Oct - 14:25 | |
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Jane avait encore le sourire aux lèvres quand Peter se tourna vers elle, la mine vexée. L’expression de la jeune fille changea immédiatement, elle était presque confuse par ce soudain changement dans l’attitude du garçon, mais elle connaissait bien ses sauts d’humeur. Il n’aimait pas qu’on place les Garçons Perdus au dessus de lui, à ses yeux ils ne valaient presque rien, mais pour Jane ils étaient ses amis les plus précieux, sa petite famille d’adoption.
- Ils sont là. Ces rats nous ont attaqués par surprise pendant la nuit ! Heureusement Lili se bat mieux que cinq des meilleurs guerriers. Sauf moi !
Elle n’osait imaginer l’état des enfants après cette fameuse attaque, Peter ne les aurait jamais laissé s’en tirer sans quelques coups. Oh, fait qu’il n’en tue aucun, elle soupirait en silence. Avant qu’elle ne puisse répondre, Peter sauta sur le tronc d’arbre sur lequel ils s’étaient assis plus tôt, et lui lança son regard le plus fier. Jane croisa alors les bras et ne daigna pas lui répondre, elle leva simplement un sourcil et attendit la suite évidente de son discours.
- Tu es avec eux, c'est ça ?
La jeune Fille Perdue s’apprêtait à ouvrir la bouche pour rétorquer, quand elle vit le garçon fondre sur elle à nouveau. Cette fois ci l’impact fut bien plus violent, et le choc lui arracha un cri de douleur. S’il continuait ainsi, elle allait se retrouver avec une commotion cérébrale. Peter fit mine de lui pointer un poignard à la gorge ; heureusement qu’ils ne se trouvaient pas sur l’Île car couteau ou non, Jane se serait retrouvée la gorge tranchée en un rien de temps.
- Tu essayais de t'enfuir ! Tu pensais réellement que le grand chef Little Flying Eagle pouvait oublier le visage de la seule Fille Perdue ?
Elle ne savait pas si c’était la douleur ou la rancœur qui lui arracha quelques larmes, mais elle ne put les réprimer. C’était comme si elle s’était retenue de pleurer pendant tellement longtemps qu’elle en avait oublié la sensation. Peter voulait jouer, mais Jane n’y était pas d’humeur, et elle comptait bien lui donner ce qu’il attendait : un combat. Tandis qu’il poussa un cri digne d’un chef Picaninny, Jane en profita pour aggriper le cou du jeune garçon et balancer ses jambes de toutes ses forces sur le côté, pour le faire basculer. Quand elle fut sûre qu’il était bien plaqué au sol, elle s’assit sur son torse à son tour et le saisit par le col.
En vérité, elle n’avait pas envie de se battre, ni même de lui faire mal, mais son sang n’avait fait qu’un tour et à présent elle voyait rouge. Elle était emplie de colère et de chagrin, même de remords. Elle voulait vraiment pouvoir être plus courageuse et se battre, mais elle était loin d’avoir l’allure de guerrière de Lys ou même le tempérament de Peter. La jeune fille continuait tout de monde de maintenir le garçon au sol, mais elle se sentait incapable de bouger.
- Je n’ai plus envie de jouer. Ce n’est plus drôle… Je n’ai plus envie de faire semblant.
Sans s’en rendre compte, Jane s’était mise à sangloter, elle était incapable de s’arrêter. La réalisation qu’elle n’était plus un enfant la frappa comme si on lui avait mis une claque. Elle se sentait fatiguée, et presque déçue envers elle même. Déçue d’avoir grandis si vite et de ne plus pouvoir apprécier ces jeux comme elle l’avait fait auparavant. Et triste d’être la seule qui se devait de grandir et de devenir une adulte tandis que Peter serait à jamais un enfant. Alors qu’elle continuait de pleurer, elle remarqua que sa chute l’avait faite saigner du nez. Elle lâcha son emprise et essuya rapidement le sang avec sa manche.
- Je ne suis pas une guerrière, je ne suis même pas courageuse. Regarde moi, je vais devenir une adulte, et j’ai peur. C'est ridicule.
Sa voix était presque tremblante. Elle se glissa pour s’asseoir au sol, à côté de Peter. Heureusement que personne d’autre ne pouvait la voir en ce moment car elle se sentait vraiment pathétique. On se serait probablement moquer d’elle si elle avait pleuré ainsi à la vue de tous. Elle rapprocha ses jambes contre son torse et appuya son menton sur ses genoux. Qu'aurait-elle donné à cette instant pour que sa mère puisse la consoler.
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| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Mar 6 Oct - 16:22 | |
| Peter sentit le sang lui monter à la tête et l'adrénaline grimper en une poignée de seconde. Il était perdu dans son jeu et son ennemi ripostait. Ennemi qui l'avait cloué au sol sans aucune difficulté, Peter était de petite taille et n'avait que la peau sur les os (si on omettait ses petites joues de gosse). Il ne craignait pas les coups, c'était en tout honneur et le jeu l'obligeait. Peter tenta un instant de se dégager de la poigne de la jeune fille mais sans grand succès. Il allait répondre quelques insultes pour pimenter le jeu, mais Jane le devança. Ses paroles le laissèrent de marbre.
- Je n’ai plus envie de jouer. Ce n’est plus drôle… Je n’ai plus envie de faire semblant.
Peter arrêta de gesticuler sur le sol. Brusquement il voulait l'empoigner et la secouer. Ils ne faisaient pas semblant. Ce n'était pas qu'un jeu. Elle ne comprenait rien à rien. C'était presque un affront personnel. Après la colère, il se retrouva rapidement blessé. Les mots dansaient dans sa tête. Jane allait partir elle aussi. Elle allait l'abandonné de nouveau. Au fond elle était juste comme sa mère. Jane voulait grandir finir dans un bureau avec un travail ennuyeux puis elle trouverait un papa pour ses enfants. La colère revint comme une bouffée de chaleur et Peter se retint de la repousser. De toute façon elle s'était roulée en boule à côté de lui, le laissant libre de ses mouvements. Il n'aimait pas quand les Garçons pleuraient. En général Peter se contentait de les ignorer, dédaigneux. Lui ne pleurait jamais, c'est pour ça qu'il était le plus valeureux des guerriers de l'Île. Peter se redressa pour s'assoir. Il sentait le sang lui battre aux temps. Bien entendu il était en colère contre Jane de grandir, de partir et le laisser seul. Le gamin s'assit à côté d'elle. Il était calme pour une fois, mais pour combien de temps. Il prit la main de la jeune fille à ses côtés de façon un peu brusque, les traits encore tirés par la colère. Les lèvres pincées, il boudait. Peter n'avait jamais été très doué pour consoler qui que ce soit. Mais il se refusait à voir sa Fille Perdue pleurer seule, perdue au milieu des bois. Avec une douceur qui ne lui était pas habituelle il serra sa main, tout doucement. Avec tout autant de délicatesse il déposa ) la commissures de ses lèvres un dé à coudre. Sa mère, Wendy, en donnait toujours aux Garçons Perdus qui pleuraient. Peter ne se souvenait pas, il avait préféré oublié, mais la nuit lorsqu'il était incapable de dormir paisiblement, elle en déposait toujours ici, au coin de ses lèvres.
-Tu ne deviendras pas une adulte, jamais. Je vais t'emmener avec moi au Pays de Nulle-Part et je t'interdirai de grandir ! Tu resteras à l'Arbre du Pendu pour toujours et tu t'occuperas des Garçons Perdus.
L'idée était fantastique. Bien sûr que s'il l'ordonnait, elle ne grandirait plus. Ca lui semblait être l'évidence même à présent. Peter se leva, émerveillé par ses propres idées formidables. Qu'il était intelligent. Parfois, il s'en étonnait lui-même. Il prit les mains de Jane pour la forcer à se relever et esquissa quelques pas de danse. Il rayonnait de bonheur, étourdit par cette perspective si joyeuse. Tous les problèmes étaient résolut, Jane n'avait pas à être si triste. Il ne pensait pas une seule seconde que la solution ne plairait pas à tout le monde, tant qu'elle le contentait lui. Il avait hâte d'annoncer aux Garçons le retour de Jane parmi eux. Lui qui était habituellement avare en compliments envers autrui se mit à chanter les louanges de la jeune fille.
-Tu es courageuse, tu te bats comme une panthère ! Et même les pirates tremblent quand ils entendent ton nom. Si tu étais une trouillarde tu n'aurais jamais pu devenir ma Fille Perdue de toute façon. |
| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Lun 9 Nov - 16:18 | |
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D'une douceur qui ne lui était pas familière, Peter déposa un léger baiser sur les lèvres de Jane. La jeune fille était encore secouée, endolorie à cause de ses multiples chutes et des coups qu'elle avait échangé avec le garçon. Elle ferma les yeux et ria doucement, pendant un instant, elle semblait avoir réussi à calmer Peter. Cette fois elle accepta ses mains sans rancoeur quand il l'aida à se relever. Jane aimerai ne jamais avoir à vieillir, malgré l'adulte qui grandissait en elle. Combien elle voulait que Peter ai raison et qu'ils puissent rester tout les deux sur l'Île à jamais, avec les Garçons Perdus (du moins ceux que le petit chef n'aurait pas tué d'ici là), avec tout ses amis pour rattraper toutes les années où elle n'avait pas pu y retourner. Peter se mit alors à danser, ses mains toujours dans celles de Jane, et la jeune fille se surprit à rire aux éclats. Elle sautilla à son tour, tandis que ses larmes séchaient déjà.
- Tu es courageuse, tu te bats comme une panthère ! Et même les pirates tremblent quand ils entendent ton nom. Si tu étais une trouillarde tu n'aurais jamais pu devenir ma Fille Perdue de toute façon.
Le garçon avait cette aptitude à vous faire partir au quart de tour, mais aussi à faire disparaître vos peines en un clin d'oeil. Ni lui ni Jane ne se rendait compte l'influence qu'il avait sur la jeune fille, et ce n'était pas juste un modèle qu'elle avait suivit quand elle était enfant, c'était comme si elle s'était calquée sur lui depuis qu'elle l'avait rencontré, et de la même manière que son Île vivait au gré de l'immortel, elle suivait ses humeurs et volontés sans vraiment en avoir conscience. Elle serra les mains du garçon contre son coeur et sourit.
- Oui tu as raison, je ne devrais pas douter, après tout, j'ai vaincu ces crapules de pirates!
A son tour elle guida Peter dans la forêt, elle ne savait pas bien vers où ils se dirigeaient mais elle avait envie de marcher, de courir même. Elle savait très bien que Peter avait dit tout ça pour qu'elle arrête de pleurer mais elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'une part de lui était sincère, du coup elle voulait jouer le jeu pour lui faire plaisir, mais aussi parce qu'elle n'avait pas joué depuis si longtemps. Quand avait-elle joué aux "Pirates et Indiens" avec Danny pour la dernière fois? Ce temps lui paraissait si loin, son frère aussi. Ce dernier lui manquait terriblement, il était la personne la plus importante au monde pour Jane. Mais à ce moment la elle ne pensait plus qu'à aller chercher les Garçons Perdus et partir à la chasse, en se disant aussi qu'ainsi elle pourrait garder un oeil sur le petit groupe et éviter au possible que Peter ne s'emporte.
- Tu te souviens quand nous avions pris l'épée de Crochet et qu'on l'avait cachée en haut du plus grand arbre de la forêt? Oh il était fou de rage, et il n'avait pas pu se défendre ce soir la quand les Indiens l'avait attaqué! Bien sûr il n'avait pas pu la récupérer parce qu'il ne savait pas voler. Un léger pincement au coeur accompagna sa dernière phrase. Comme j'aimerai pouvoir à nouveau voler...
Elle lança un sourire à Peter mais doucement revenait la tristesse de ne plus pouvoir s'envoler dans les airs comme elle l'avait fait autrefois.
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| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Lun 7 Déc - 19:52 | |
| Pour un peu Peter aurait pu sentir ses pieds décoller de quelques millimètres du sol et l'apesanteur ne plus le coller lourdement au sol. Mais il n'était pas attentif et se contenta de tourner en rond, tenant les mains de Jane pour l'entraîner avec lui. Il la lâcha quand la tête se mit à lui tourner et un marteau à taper contre ses tempes. Il reprit bruyamment son souffle, un sourire barrant son visage alors que Jane l'entraînait à sa suite. Ce n'était pas dans ses habitudes de suivre autrui, aussi eut-il bien vite fait de tirer violemment sa main de celle de Jane, se libérant sans beaucoup de difficulté de son emprise pour lui passer devant en quelques enjambés. Jane le dépassait déjà de plusieurs bons centimètres. S'il avait été plus attentif et avec une meilleure mémoire il aurait certainement remarqué que la jeune fille s'était affinée, qu'elle avait à présent de jolies courbes, des seins que son t-shirt bien trop grand pour elle ne dissimulait pas complètement (et pour y avoir reposé sa tête Peter aurait pu affirmé qu'ils étaient moelleux et confortables), des jambes devenues interminables mais musclées... Il était bien plus étonné par ce brusque changement de caractère. Pourquoi les filles devaient-elles être toujours si compliquées ? C'était bien pour cette raison qu'elle était la seule Fille Perdue et seulement à temps partiel sur l'Île.
Peter marchait sans faire attention à la direction qu'il prenait. Au Pays Imaginaire il ne s'était jamais perdu. Il pensait connaître l'Île comme sa poche mais en réalité c'était elle qui le connaissait bien. Peter donna un coup de pied dans des feuilles mortes après avoir ralentit le pas. Il leva les yeux vers Jane alors qu'elle parlait de pirates et d'indiens. Des sujets bien fascinants mais le souvenir ne lui était pas familier. Il plissa le nez, cligna des yeux et tenta de se creuser la mémoire pendant une poignée de seconde avant d'acquiescer rapidement. S'il y avait bien une chose que Peter n'aimait pas, c'était passer pour un imbécile.
-Oui, bien sûr. Crochet et les indiens ! Ils ne savaient pas voler ...
Le nom de Crochet lui disait quelque chose. Il ne savait plus quoi exactement. Et son attention se porta finalement sur ses pieds férocement campés au sol, dans de stupides chaussures inconfortables. Son estomac se retourna et pendant une demi seconde il cru qu'il allait rendre son petit déjeuné (imaginaire) sur le sol. Il ne savait plus depuis combien de temps il n'avait pas été capable de s'élever dans les airs. Il se souvenait à peine de la sensation que ça procurait. Un élan de colère s'empara de lui. Peter se retourna et bondit sur Jane pour tenter de l'étrangler. Ses petites mains se portèrent rapidement à son cou et il serra la gorge de la jeune fille. Tout aussi vite il la relâcha et esquissa un pas de recul. Peter bafouilla quelques excuses, baissa les yeux sur ses mains, honteux et fâché. Il reprit sa route, un chemin au hasard, passant à travers les buissons d'épines et ne se souciant peu des plaies qu'il en gagnait. Ses pas le portèrent jusqu'à un étang et il en oublia presque Jane et ses soucis. Pour un peu il se revoyait dans son île. Le gamin s'assit au bord de la petite étendue d'eau et pencha le nez au dessus de l'eau. Il attendit silencieusement.
Rien.
Aucune sirène à l'horizon. Elles étaient absentes. Tout comme les pirates, les indiens où cet affreux crocodile. Les larmes montèrent rapidement aux yeux de Peter qui se mit à sangloter comme un gosse réalisant qu'il a perdu ses parents. Il reniflait bruyamment, les larmes roulant lourdement sur ses joues rougies. Il ne retournerait jamais au Pays Imaginaire et tout ça à cause de cette horrible fée. Peut être même qu'il allait grandir ? L'idée le fit frémir d'horreur. Le premier être vivant qui se trouva à sa portée se vit subir sa rage. Avec une vivacité impressionnante il attrapa la pauvre grenouille obèse qui croissait timidement sur son rocher, serrant si fort que la pauvre bête serait certainement morte étouffée s'il ne s'était pas arrêté pour la frapper à répétition contre le rocher qu'elle occupait quelques secondes plus tôt. Sans attendre de savoir si la créature était morte ou tout simplement assommée, Peter la porta à sa bouche. Ses petites dents pointues n'eurent aucune difficulté à déchirer la peau, le gras et les muscles de la grenouille. Sans le réaliser le garçon qui refusait de grandir en avala quelques morceaux. Le goût ne lui fit ni chaud ni froid. Peter lâcha le cadavre au sol mais se pencha pour évider ce qui restait du pauvre animal. Il se barbouilla les joues du sang bleu-verdâtre qui restaient sur ses doigts avant de pousser son cri du guerre, les mains autour de la bouche pour faire porter sa voix. Peter reprit son souffle. Il avait prit sa décision. C'était sans appel.
-Il faut tué la Fée. |
| | | Invité | Sujet: Re: If you cannot teach me to fly, teach me to sing [Jane] Dim 27 Déc - 21:45 | |
| Côtoyer Peter était pareil à une sorte d’euphorie, celle qui vous prend tout entier et qui vous fait trembler jusqu’au bout des doigts, qui vous fait tourner la tête et qui vous donne l’impression d’avoir des ailes. Mais c’est aussi la rechute, bien plus violente quand nos esprits s’éclaircissent à nouveau et que l’on s’écrase au sol, le corps inerte et les muscles endoloris. Avec lui il fallait s’attendre à tout, la douleur n’était qu’un aspect de ce petit manège que tant avait, en vain, tenté de suivre. Peu pouvaient se vanter de maîtriser habillement cette danse folle et absurde. Mais là était un des atouts de Jane, habituée si petite à la compagnie du garçon, elle savait suivre et s’adapter, si bien qu’elle ne le faisait même pas par reflexe ou habitude, mais son corps et son esprit faisaient le travail pour elle. Quand il lui sautait au cou dans le but de l’achever enfin, et dans ces moments elle était suffisamment lucide pour savoir qu’il ne jouait pas, qu’il pourrait bien lui faire rendre son dernier souffle, elle oscillait toujours entre répondre avec la même force et violence, ou patienter ses longues secondes qui une fois passées, laisseraient filer la colère de Peter pour laisser place à une émotion différente. Et ses excuses, elle les connaissaient bien, alors cette fois quand il s’accrocha à elle et que pendant un instant elle vit une rage et une blessure si puissante dans son regard, elle se fit immobile jusqu’à ce que quelques secondes plus tard il la lâche et continue son chemin. Elle avait appris que c’était ainsi plus facile de continuer.
Cette fois quelque chose clochait, et il fallu un instant de réflexion à la jeune Fille Perdue pour comprendre d’où cette ambiguïté puisait son origine. Pourquoi Peter s’était mis à sangloter à grosses gouttes et comment, si rapidement, il était passé à la colère et avait fracassé le crâne de ce pauvre amphibien qui passait malencontreusement par la. Ce moment lui rappelait tout les repas sur l’Île, la nourriture qu’on ne mangeait pas vraiment « pour faire semblant ». Peter ne faisait jamais semblant; mais combien de garçons avait-elle vu s’effondrer sous la faim et la fatigue, quel est le nombre de jeunes enfants qu’elle avait pris dans ses bras pour les bercer tandis qu’ils se mourraient lentement et que leur leader les oubliaient aussi vite ? Beaucoup plus de morts qu’une enfant aurait du voir. Mais toujours ils répondaient à son appel, alors quand le Chef poussa son cri victorieux, porté par cette voix déchirée par une haine et une pointe de peur, Jane vit apparaître au loin, derrière des arbres, la petite troupe des Garçons Perdus. Comme obnubilés par le chant des sirènes, ils se pressèrent autour de la jeune fille et de Peter.
Jane s’assit en tailleur à quelques centimètres du petit chef, sans le toucher, et elle fit signe aux garçons de les rejoindre tandis que Peter partageait ses projets macabres. Curly se pressa contre les jambes de la jeune fille ; il avait bien grandit depuis les premières fois que Jane le berçait dans ses bras, mais elle l’enlaça tout de même contre sa poitrine. Les jumeaux avaient prit place du côté de Peter et restait attentif à ce qu’il puisse leur dire. Rufio, celui qui semblait avoir le plus grandi de toute la bande, vint s’asseoir derrière Jane et s’appuya contre le dos de cette dernière. D’un œil externe, la scène avait presque quelque chose de touchant, de doux et innocent. Elle n’était pas sans rappeler les soirées ou Jane contait ses histoires à ses garçons au creux de l’arbre du pendu. Mais cette fois ci la sujet était bien plus important, la douceur n’y avait pas sa place. Alors la jeune fille se racla la gorge, et comme elle savait si bien le faire, elle se mit à conter une histoire à ses garçons.
- On connait tous les fées, petites et mesquines, qui nous accompagnent même quand on ne les voit pas. Mais il y en a une, bien grande et imposante, la plus fourbe de toute, qui vit à nos côtés. Son audience était captivée. Satisfaite, elle enchaîna sans attendre. Elle se fait appeler la Bonne Fée et elle règne d'une main de fer sur ce petit royaume dans lequel nous sommes emprisonnés. A cause d'elle notre Île est seule et à la merci des vicieux pirates et des indiens, sans que nous puissions protéger notre territoire. Notre chef a parlé, et il est temps pour nous Enfants Perdus de reprendre les armes et de terrasser à tout jamais cette fée maléfique.
Une lueur toute particulière brillait dans les yeux des garçons autour d'elle, une vision qui lui était bien familière. Elle savait comment Peter motivait ses troupes pour la bataille, elle avait appris l'art du beau parlé et à son tour elle entraînait la petite tribu dans une des nombreuses machineries de Peter, probablement la plus importante à ce jour.
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