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 Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut]

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MessageSujet: Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut] Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut] EmptyLun 12 Oct - 19:22


Peter abandonna les cuisines qui donnaient sur le réfectoire. Il avait bien tenté d'ouvrir placards et frigos mais ceux-ci avaient été scellés par la magie, semblait-il. Il s'était acharné à tenter de les ouvrir sans grand résultat. Il était donc retourné du côté du réfectoire en trainant des pieds pour aller s'assoir en tailleur sur l'une des rares tables sur laquelle aucune chaise n'avait été retournée. La Marraine la Bonne Fée avait été claire, ils ne sortiraient pas d'ici tant que la pièce n'était pas dans un état impeccable. Et Peter mettait énormément de mauvaise volonté à entamer le ménage. Ce n'était pas ce qu'il préférait faire, ça c'était plutôt le rayon de Wendy, c'est elle qui s'amusait à ranger et redécorer la petite maison des Garçons Perdus. Peter finit par s'allonger sur la table, le nez levé vers le plafond, croisant les mains derrière sa nuque. Et il se mit à répéter les paroles que la directrice leur avait dit un peu plus tôt, imitant sa voix à la perfection.

La pauvre femme avait tenté de garder son calme quand elle avait reçu Charlotte, Jane, Lys-Tigré et Peter dans son bureau (accompagné de la surveillante qui les avaient attrapés) et elle avait presque réussit. Elle avait réussit à garder son sang-froid lorsque Peter et Jane avaient commencés à se battre comme des chiffonniers, utilisant ce qui leur tombait sous la main pour tenter de se taper avec. Puis Peter avait tenté de la tuer. Il avait presque réussit à ses dires. Une boule à neige hideuse trainait sur le bureau, le garçon l'avait attrapé et avait tenté de la fracasser contre la tête de cette fée. Il prétendait d'ailleurs l'avoir atteint et s'en félicitait beaucoup. Elle n'avait pas bien prit la plaisanterie, avait zappé les remontrances et les explications de bonnes manières pour aller les enfermer directement au réfectoire pour qu'il exécute leur punition.

Et la raison de cette punition ? Des bagatelles.

Des rumeurs couraient déjà sur leur compte. Apparemment le petit peuple du Pays de Nulle-Part organisait des orgies la nuit (Peter n'avait aucune idée de ce que pouvait bien signifier ce mot, il en avait une vague idée d'après ce que des fées avaient bien tenté de lui expliquer, mais ce n'était pas exactement claire). Il y avait une histoire de feu, de pétard qui tournait, d'inceste et de jeunes qui copulaient par quatre.
Ils étaient bien loin du compte. La nuit précédente Peter avait piqué un scandale devant la porte de la chambre de Lili et Jane. Cette dernière avait tout simplement refusé de lui ouvrir. Il n'avait pas cherché à savoir pourquoi et avait tapé du pied, frappé la porte. La jeune fille avait finit par lui ouvrir, un brin agacé et sans trop réellement savoir le pourquoi du comment, les deux s'étaient retrouvé à se rouler par terre en se frappant. Sans que Peter ne sache pourquoi, Lili qui s'était tranquillement mit en tête de se faire un tomahawk   l'avait jeté dans le mur et avait sauté tête baissée dans la bagarre. Ils hurlaient des injures, se tirait les cheveux et griffait ce qui tombait sous la main. Peter avait mordu l'épaule d'une des deux filles, pas jusqu'au sang, il n'en avait pas eut l'occasion.
Lorsque la surveillante, attirée par tout ce bruit, avait ouvert la porte pour tomber sur ce spectacle, elle avait frôlé un arrêt cardiaque. Un garçon dans le dortoir des filles ! Et ils se pelotaient en plus. La punition serait en conséquence de leurs actes. Et Charlotte avait été aussi sérieusement réprimandée. En plus d'assister silencieusement au spectacle elle dégradait les murs de l'école (la pauvre fille s'était mise en tête de retirer la hachette du mur. Très mauvais timing ).

Et à présent ils devaient nettoyer le réfectoire. Le coeur n'y était pas pour Peter, qui continuait son imitation parfaite de la directrice. Presque parfaite, le gamin avait commencé à dire n'importe quoi, insultant allègrement la fée. Il en avait oublié ses bleus, son œil au beurre noir et son nez qui le piquait encore.


Dernière édition par Peter Pan le Mer 23 Déc - 20:14, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut] Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut] EmptyMar 20 Oct - 21:55

Un jour, Jane tuerait Peter Pan.

Il y aurait du sang sur les murs et les tapis, quelques os brisés et probablement des meubles détruits mais Jane arriverait à faire ce que personne sur l'Île n'avait accompli. Elle était bien décidée à étriper le garçon. Bien sûr, elle pensait sous l'influence de la colère et la rancoeur, mais il en fallait si peu pour que le sang de Jane ne fasse qu'un tour et qu'elle ne s'en remette à ses poings. Elle avait pourtant prévu de passer une soirée sereine, entre filles et loin du chaos habituel qu'était le quotidien avec Peter et ses minions. Elle avait même invité sa cousine, Charlotte, à prendre part à la soirée. Lys n'était pas très bavarde de toute façon donc cette dernière lui apportait un peu plus de conversation. Et Jane s'était dit que l'occasion était parfaite pour tenter de se rapprocher de Charlotte qu'elle ne connaissait finalement que peu. Il y avait une tension étrange entre les deux jeunes filles, pas vraiment de l'animosité mais comme une gêne. Et la Fille Perdue tenait à rattraper les années passées maintenant que les deux cousines vivaient dans le même bâtiment.

C'était bien sûr sans compter l'intervention du petit despote qui leur avait valu de finir la soirée à lessiver et récurer les sols et tables du réfectoire de l'académie. Jane ne détestait pas vraiment les travaux ménagers, elle prenait même parfois du plaisir à ordonner et ranger, à savonner et dépoussiérer. Encore un trait qu'elle avait hérité de Wendy. Mais pas quand elle s'en retrouvait forcée par punition, et surtout dans un réfectoire qui était visitée par tout les élèves de l'école, le corps enseignant et quelques autres adultes qui sortaient un peu de nulle part. La pièce était énorme, et à 4 ils n'auraient jamais fini de toute ranger avant l'aube. Enfin, à 3 sachant que le jeune garçon à l'origine de cette corvée était trop occupé à se reposer tranquillement sur une table, étalé de tout son long. Jane se frotta l'épaule qui la lançait encore -ce vaurien l'avait mordu si fort qu'elle avait du mal à tendre le bras. Vu que ce dernier était trop occupé à répéter en boucle les paroles de Marraine la Bonne Fée, Jane attrapa un chiffon encore humide qui trainait à ses pieds et le lança dans la direction de Peter. A cause de son épaule elle manqua de peu son visage, et le linge atterrit sur le torse du garçon.

- Si tu ne commence pas à y mettre un peu du tien, je n'hésiterai pas à te faire manger ce chiffon!

Jane haussa le ton et reprit son nettoyage encore plus intensément. Si les surveillants pensaient que c'était une bonne idée de les laisser tout les quatre dans une pièce fermée, alors que tant d'armes potentielles étaient à leurs portées, ils ne savaient définitivement pas ce à quoi ils se heurtaient.
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MessageSujet: Re: Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut] Juvenile delinquency is purely a social disease [ ft. Qui veut] EmptyMer 23 Déc - 20:37

Le linge humide atterit sur le torse de Peter, l'éclaboussant au visage au passage. Le garnement poussa un cri dégouté (de surprise dira t-il plus tard), se redressant brusquement pour éloigner le linge le plus rapidement possible. Il se calma bien vite en voyant que ce n'était qu'un vieu chiffon inoffensif et alla même jusqu'à l'attraper du bout des doigts avant de se lever. Il toisa Jane et se mit à rire de son insouciance. Qu'elle était naïve, impétueuse aussi. Mais surtout naïve. Le défier, lui, de la sorte. Pour un peu il s'en serait tenu les côtes tellement il avait envie de rire.
Peter, un sourire provocateur aux lèvres, jeta aux pieds de sa Fille Perdue le chiffon. Il ricana, reniflant un peu, la regardant de haut. Peter faisait tout ça pour l'agacer, pour la mettre hors d'elle. La faire sortir de ses gonds n'était pas chose très compliquée mais pourtant il était fier de sa capacité à l'énerver de la sorte. D'autant plus qu'elle était responsable de la raison pour laquelle ils étaient enfermés ici. Jane aurait du lui ouvrir la porte à sa première demande. Elle savait très bien qu'il ne supportait pas de dormir tout seul.

Peter tira la langue à Jane avant d'attraper sa flûte et de faire quelques pas de danses, toujours perché sur la table. Il se mit à jouer des mélodies qu'il ne connaissait pas, qui était le souffle du vent sur les plages du Pays de Nulle-Part, le bruit des vagues sur le sable et l'écume qui venait lécher les pieds des Enfants Perdus pour les donner en pâture aux Sirènes. C'était le soleil, la lagune, l'arbre et les pirates. C'était tout ce que les fées et les oiseaux avaient mit dans la flûte et que Peter commençait à oublier. La mélodie était moins jolie, moins belle qu'avant. Peter l'ignorait.

Il s'arrêta, la tête lui tournait. Reprenant ses esprits, il sourit de toutes ses petites dents pointues à Jane. Son regard se reposa sur le chiffon et la discussion qu'ils avaient eut lui revint subitement en tête. Il se remit à rire, se moquant ouvertement de la pauvre fillette.

-Viens ! Essaye un peu pour voir. C'est moi qui vais te le faire manger ce chiffon.
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