La journée ne pouvait pas être plus pire [Jennifer & Genie]

Je n'étais pas de très bonne humeur aujourd'hui et ça se voyait dans ma démarche. Cela durait depuis maintenant plusieurs jours et ne semblait pas vouloir s'estomper. Je restais seul dans mon coin, je ne participais pas comme à l'habitude dans mes cours et je ne voulais parler à personne. Pourquoi le malheur me tombait toujours sur le dos ? Je n'étais pourtant pas méchante. Je ne voulais pas de malheur pour les gens de mon alentour, enfin presque, mais seulement à ceux qui le méritaient. En plus, j'étais très fatigué, car je ne dormais presque pas la nuit. La peur d'être rejeté à jamais me hantait et ne voulait pas partir de ma tête. Est-ce qu'avoir une seule amie était normal, car je ne le croyais pas. La plupart des étudiants se tenaient en groupe et avaient plusieurs amis. Je faisais peut-être semblant d'accepter ma situation, mais c'était tout le contraire.

Le dernier cours de la journée venait de terminer et j'étais en route vers ma chambre. Stella devait déjà m'y attendre, car l'on avait prévu de faire nos devoirs ensemble pour ensuite sortir un peu à l'extérieur au coucher du soleil. Tout le monde semblait très content que les cours soient terminés pour la semaine et courait un peu partout dans l'école. Moi, je me préparais à prendre le dernier escalier qui menait à ma chambre. Malheureusement, plusieurs autres étudiants s'y trouvaient et se bousculaient d'un bout à l'autre. Alors que j'étais rendu à la dernière marche de celle-ci, un jeune garçon plutôt fort m'avait bousculé sans vraiment le faire exprès et j'avais chuté de très haut. Je n'avais pas encore réalisé que je chutais, mais ces seulement lorsque j'étais arrivé en bas que la réalité m'étais venu. J'avais énormément mal au poignet et je n'entendais plus vraiment rien, ma tête était vide. En ce moment, aucun mot ne pouvait exprimer comment j'étais en colère. Le pauvre jeune homme était près de moi et me regardait pleurer de colère, sans vraiment savoir que faire. Il m'avait proposé de m’asseoir sur l'une des marches d'escalier derrière moi, pendant qu'il partait chercher un professeur. D'autres élèves me regardaient, certain d'entre eux riaient, d'autres semblaient profondément troublés, mais peu m'importait. Mon père, comment allait-il réagir lorsqu'il allait apprendre la nouvelle ? Cette journée ne pouvait pas être plus pire qu'elle l'était.

J'étais maintenant à l'infirmerie et je reprenais des forces. Le jeune homme était revenu avec Fairy Godmother et tous les deux m'avaient apporté à l'infirmerie. L'infirmière m'avait annoncé que je n'avais qu'une petite commotion et que mon poignet n'était pas cassé, seulement foulé. Elle m'avait recommandé de ne pas faire d'effort physique pendant quelque temps, mais surtout de me reposer. Le mauvais côté de l'histoire était que Fairy Godmother allait surement et même être obligée de parler à mon père de l'accident. Le pire moment de ma journée n'était pas encore arrivé. Coucher dans l'un des lits, je m'étais retournée pour apercevoir mon père dans le cadre de la porte, complètement affolé. Voilà, le pire moment de ma journée était arrivé !

Je ne pouvais pas avoir plus honte qu'à ce moment. Encore une fois, mon père s'était résolu à faire l'idiot devant l'infirmière et les autres étudiants qui s'y trouvaient. Parfois, je me demandais comment il avait fait pour être accepté comme professeur ici. Il était peut-être " intelligent ", mais j'avais l'impression que parfois il lui manquait quelques bouts dans son géant cerveau de génie. S'il ç'aurait introduit dans le calme avec toute sa " tête ", tout aurait bien été et il aurait compris assez vite pourquoi j'étais ici. Je n'avais tout de même pas été transféré à l'hôpital. Cela voulait dire que je n'avais aucune blessure sévère et que j'allais plutôt bien. Oui, j'avais une petite commotion, mais rien de très grave. Je n'avais qu'à prendre du repos. Oh, mais je venais à peine de réaliser qu'avec mon père ça allait être très difficile de rester calme, tellement il était spécial ! J'allais devoir trouver une façon de le demeurer et au plus vite.

'' Papa, je vais bien ! Tu n'as pas besoin de t'inqui... " Je n'avais même pas eu le temps de terminer ma phrase qu'un nuage de fumé était apparue dans mon visage, faisant disparaître mon père pour quelques moments. J'avais vraiment cru qu'il c'était téléporté et que je ne le verrais plus, mais malheureusement il était réapparu devant moi déguisé en médecin. Comme s'il en était vraiment un, il m'avait braqué une lumière dans les yeux et une languette dans le fond de ma gorge. Je ne pouvais vraiment pas croire qu'il faisait ça. L'infirmière et les autres nous regardaient se demandant ce qui se produisait et j'avais honte, très honte. Je croyais que son petit numéro était enfin terminé, mais lorsqu'il avait fait apparaître deux médecins à mes côtés, j'en pouvais vraiment plus. C'est lorsqu'il avait crié sur les deux médecins que ma colère dépassa la limite du possible. ''PAPA ! Est-ce que tu vas arrêter parce que là, tu me fais vraiment honte et j'en peux plus ! Est-ce que tu pourrais m'écouter ? Je vais bien d'accord. J'ai seulement le poignet foulé et une petite commotion. Je ne vais quand même pas mourir pour ça, non .'' Je ne pouvais rester plus longtemps couché sur ce lit. Je m'étais levé brusquement pour quitter au plus vite cette infirmerie et rejoindre Stella à ma chambre maintenant que j'allais mieux. '' Merci beaucoup messieurs, mais je n'es pas besoin de votre aide. Veuillez excuser mon père, il est toujours comme ça ! '' Je me dirigeais vers la porte de l'infirmerie en espérant que mon père ne me suive pas, mais je crois qu'il allait faire le contraire, le connaissant trop bien.

Bon d’accord ! Mon père pouvait parfois être ridicule et sans cervelle, mais je l’aimais tout de même beaucoup. Je pourrais toujours compter sur lui dans les situations difficiles, je sais qu’il m’aime énormément et c’est le seul parent que j’ai toujours eux. Si un jour quelqu’un viendrait à me l’enlever, je crois que ce serait un peu comme la fin du monde pour moi et je ne partirais jamais son lui (enfin presque). Je suis une Lamp et je le demeurerais toujours. Personne ne pourrait changer ce que je suis même si parfois j’ai l’impression du contraire. Il faudrait que je change mon attitude et que je regagne la confiance que j’avais autrefois pour faire plaisir à mon père. Un défi difficile pour moi, mais un cadeau exceptionnel pour mon père.

Presque arrivé à la sortit de l’infirmerie, mon père était apparu devant moi dans un nuage de fumer. J’avais eux raison sur toute la ligne, il m’avait rattrapé. Mme Fairy Godmother serait vraiment fâchée d’apprendre que mon père utilisé la magie d’une aussi intense façon, mais il est vrai aussi que ça doit faire vraiment longtemps qu’il n’avait pas utilisé ses pouvoirs de cette façon. Une seule fois…ça ne doit pas être la mer à boire non . Je n’étais plus vraiment frustré lorsqu'il m’avait attrapé par les épaules pour me serrer dans ses bras. Je n’allais quand même pas bouder comme un enfant pour des années entières. J’étais tout de même une adolescente de dix-sept ans. Alors que je croyais que tout cela était terminé, j’avais été téléporté à nouveau dans l’infirmerie, mais dans un lit tout à fait différent de précédent, un lit à baldaquin comme une princesse peu rêvé. Il me plaisait bien, mais on était dans une infirmerie. J’avais encore plus honte, mais je ne ç’avait pas encore ce qui m’attendait. Je regardais l’infirmière et les jeunes en haussant les épaules en voulant dire que je ne savais pas ce qui se produisait. Ensuite, mon père n’arrêtait pas de me dire qu’il allait s’occuper et m’avait demandé ce qui me plairait le mieux. Je lui avais presque dit que je voulais la paix, mais il était déjà trop tard. À l’autre côté du lit, se trouvait maintenant une licorne fuchsia qui se prénommait Philomène. J’avais lâché un soupir tellement j’étais désespéré.'' Papa, pourquoi tu ne me comprends pas ? Je ne suis plus une enfant ! J’ai maintenant dix-sept ans presque dix-huit. Je ne veux pas être méchante, mais je ne veux pas que tu t’occupes de moi. Je suis tout à fait capable de le faire seul. J’ai simplement besoin de me reposer et je peux le faire dans ma chambre !'' J’espérais maintenant qu’il allait me comprendre, mais j’en étais pas certaine. Seul le temps ç’aurait le dire et c’est ça qui me manquait le plus.

Je ne voulais pas faire de la peine à mon père loin de là, mais il ne semblait pas comprendre que j’avais grandi et que j’avais besoin de plus d’espaces. Une adolescente de mon âge ne devait plus compter sur ses parents pour avancer dans la vie et même si j’avais la chance d’avoir un père aussi attentionné, je ne voulais pas de tout ça. Je ne voulais qu’être une adolescente ordinaire…enfin presque. Bien sûr, lorsque j’étais encore qu’une petite fille, j’adorais m’imaginer que j’étais une princesse et qu’un jour l’un des plus beaux princes charmants allait m’apporter avec lui sur son cheval blanc, mais aujourd’hui, cela avait tout changé. Je ne voulais pas de licorne, de châteaux ou même de lit à baldaquin. Pour le moment, ma seule volonté était le calme et la normalité… presque la normalité. Je savait très bien que j’avais un peu blessé mon père, car son visage me le disait et je le regrettais un peu. Il était tellement chou avec son visage de chat battu… J’avais presque de la peine pour lui.

Avec un simple claquement de doigt, il avait fait disparaître le lit à baldaquin et Philomène. Je m’étais alors retrouvé dans ma chambre, sur mon lit avec lui à mes côtés. Stella n’y était pas et avait probablement décidé de ne pas m’attendre pour sortir à l’extérieur. Elle avait fait le bon choix, car de toute façon je ne pouvais pas sortir. J’étais un peu triste de constater que notre soirée était perdue, mon le destin en avait décidé ainsi. Mon père m’avait ensuite sorti de mes pensés en m’expliquant qu’il serait toujours là pour moi. ’’Je sais papa que tu seras toujours là pour moi et tu pourras toujours compter sur moi aussi. Je m’excuse d’être aussi méchante avec toi et je vais essayer de me calmer. Je t’aime énormément ! ‘’ Il m’avait ensuite pris dans ses bras et je n’avais eu aucune résistance. Cela faisait beaucoup trop de temps que ça ne s’était pas produit et je voulais savourer ce moment. Je venais de réaliser qu’il était ma seule famille et que je le détruisais… ‘’ Un petit morceau, avec un peu de caramel…’’ Je souriais, j’avais mal un peu partout mais peu importe… Un morceau de gâteaux ne se refuse pas !

Il semblait enfin comprendre un peu la situation, il me comprenait ! Je sais qu’il était difficile pour lui de se contrôler. Ça fait tellement de temps qu’il est sur terre qu’il n’a plus vraiment peur de ce que les autres gens peuvent penser ou croire sur lui… Enfin, c’est ce que je croyais. Moi, je n’avais que dix-sept ans et pour un génie, cela était encore très jeune. Je ne pouvais pas vraiment comprendre ce que c’était de vivre tant d’année, mais j’allais le comprendre un jour. Même s’il m’avait dit que ce n’était pas de ma faute, je me sentais quand même un peu coupable à ce moment. Il était mon père et il ne voulait que mon bonheur. Pourquoi je ne comprenais pas ça ! L’adolescence était surement la cause, ma l’événement d'aujourd'hui m’avait un peu fait réfléchir sur la question. Je comprendrai probablement plus lorsque à mon tour j’aurais des enfants, si un jour quelqu’un réussit à m’accepter telle que je suis vraiment.

Je n’étais pas en pleine forme à ce moment, mais j’avais tout de même accepté le morceau de gâteaux que mon père m’avait proposé pour lui faire plaisir. En plus, celui qu’il m’avait proposé était tellement délicieux. Je me préparais à le dévorer lorsque il c’était installé près de moi. Je m’étais alors poussé pour lui laisser un peu d’espace puis le gâteau la moitié du gâteau était apparue dans ma bouche. J’avais la bouche complètement pleine lorsque il m’avait posé une question générale. ‘’ Ça va super bien ! J’ai de très bons résultats dans mes cours, mais avec un papa comme toi c’est bien normal, tu m'as donné ton savoir ! Puis, je n’ai pas vraiment d’amis à part Stella Frozen. Tu sais, la fille de la princesse Anna.‘’ J’avais dit tout cela avec la bouche pleine. Je ne voulais pas vraiment que cela arrive, mais quelque postillon de gâteau était tombé un peu partout dans mon lit. Je riais tellement fort que je crois que tout le monde de l’étage avait entendu, mais peu importe. J’étais heureuse à ce moment et peu importait. En plus, cela n’arrivait tellement pas souvent que je devais en profiter.

J’aimais l’entendre dire que j’étais belle, même si parfois j’avais de la difficulté à le croire. Est-ce qu’il avait raison ? Cela faisait maintenant tellement longtemps que je ne m’étais pas vue sous ma vraie apparence que j’avais de la difficulté à tout croire. À ce moment, une envie irrésistible de redevenir bleu m’avait frappé de plein fouet. Je n’en pouvais plus de me cacher, de me détester à ce point… Il était grand temps que je redevienne ce que j’étais vraiment. Il sera probablement très difficile pour moi de franchir cette étape, mais je n’allais pas rester caché toute ma vie sous une fausse apparence. Étape par étape, je devrais y arriver. ‘’Est-ce que tu crois vraiment que je suis belle sous cette apparence ?‘’ J’avais repris mon apparence normale, peau bleue, cheveux roux et yeux jaunes… C’est ce que j’étais vraiment…

L’idée qu’il avait eue était géniale et me plaisait beaucoup. Il m’avait proposé de nous montrer plus souvent sous notre vraie apparence ce qui m’enchantait grandement. J’avais quand même un peu peur pour ce qui était des moqueries, mais j’allais devoir apprendre à les accepter. Ce n’était quand même pas tout le monde qui avait la chance d’avoir de grand pouvoir et d’être aussi unique que moi. C’était décidé, à partir d’aujourd’hui j’allais me montrer sous ma vraie apparence plus souvent. ‘’ C’est une excellente idée que tu as eu là papa. À partir de demain, je vais me montrer plus souvent sous ma vraie apparence et dû devrait faire de même ! ‘’ Je lui avais fait un clin d’œil complice. La fin de la journée allait se terminer en beauté. Pour m’accompagner, il avait repris sa couleur bleuté.

Maintenant que j’y réfléchissais, je trouvais vraiment l’histoire de l’infirmerie drôle. J’espérais seulement pour mon père que les ‘’spectateurs " de l’infirmerie n’allaient pas tout dire. C’était un peu injuste pour nous, car depuis que nous étions ici, exprimer qui nous étions vraiment était un peu plus difficile. La magie a toujours fait partie de moi comme un organe vital et depuis, je me sens un pas complètement vivante, même morte. Ce ne devait pas être le cas de mon père, car il utilisait plus souvent ses pouvoirs que moi. Le petit chanceux. J’aimerais bien pouvoir les utiliser tout comme lui, mais il contrôlait encore la plupart de ceux-ci. J’allais peut-être un jour réussir à le convaincre de redonner tous mes capacités. Il avait décidé de rester planqué un petit moment ici, car sinon il allait devoir ce faire tout petit dans les couloirs. J’avais ri à cette phrase, mais pas très longtemps, car mon mal de tête était revenu. Un effet désagréable de ma chute, mais j’allais devoir endurer ce mal, car je ne voulais pas que mon père s’inquiète encore pour moi maintenant qu’il était plus calme. ‘’ Je crois que je devrais dormir un peu.’’ Encore dans mon lit, j’avais déposé ma tête sur son buste en faisant attention à mon poignet et j’avais fermé les yeux. ‘’ Je t’aime papa !’’ Instantanément j’étais tombé dans un sommeil profond. La fatigue avait gagné.