Elle lui a tapé sur les nerfs, ils se sont disputés et à présent ils passent leur temps à s'éviter, à s'ignorer. Tristan reproche à jade de se trop se mêler de ses affaires personnelles, de vouloir prendre la place de sa mère Jane. Quant à elle, sa soeur lui reproche sa froideur, sa dureté et surtout sa nouvelle tendance à se bagarrer avec les mauvais garnements de l'académie. Seul à son bureau, le coeur sauvage essaie en vain de chasser ces satanées pensées de son esprit. Il ne veut pas se prendre la tête dessus, plutôt se concentrer sur ses devoirs. En cette période, il y en a beaucoup, ça sent l'approche des examens et il doit se forcer à réviser toutes les lecons du premier trimestre. Il doit le faire, c'est un fait, néanmoins il n'a le coeur à cela. Il ne cesse de repenser à la querelle avec Jade, se lamente de cette situation. Au fond, il s'en veut, il s'en veut de ses paroles et de toute sa cruauté à son égard. Il a été très dur avec elle, lui a balancé des mots qui n'auraient jamais eut lieu d'être. Le pire pour lui a été de la voir quitter sa chambre en pleurant, cette image est un supplice. Faire souffrir sa sœur, l'être le plus précieux à son cœur, est l'une des pires tortures. Il finit par craquer, par se mettre à verser des larmes. Il en a marre de cette histoire, il en peut plus. A cause des parents, à cause de cette putain d'école se dit-il en se mordant la lèvre inférieur. Une poignée de minutes passe, il se ressaisit enfin, essuie l'eau sur ses joues et quitte son bureau. Il se dirige vers son armoire, l'ouvre et attrape le premier pantalon et le premier pull qui lui tombe sous la main. Il se change en vitesse et sort de sa chambre avec son sac sur les épaules.
Il a grand besoin de se sortir de là, une promenade dans le parc lui changerait les idées. Tant pis pour les révisions, sa santé mentale avant tout. A son habitude, il a pris un ou deux livres et ses affaires de dessin sur lui. Son pas est lent, son corps se détend petit à petit, cette balade lui est bénéfique. A l'instant où il aperçoit une masse noire rougeâtre tapis sur le sol, il s'arrêta en penchant la tête sur le coté. Il plisse les yeux, s'avance et y découvrit Jennifer en pleure. Décidément, c'est une sale époque pour tout le monde.
« Jennifer ? Qu est ce qu'il s'est passé ? »
Lui même dans une très mauvaise humeur, le ton de sa voix est neutre voir tranchante. C'est involontaire de sa part, il s'en rend compte assez tardivement. Il en est désolé, hoche tristement la tête et retira sa main de l'épaule de la jeune fille. Il jette un œil autour de lui, remarque le petit banc. D'une manière plus tendre, il l'invite à s'asseoir sur le banc, lui donne des mouchoirs.
« Assumes ta différence et ignores les.. ce ne sont que des déchets.. »
A sa place, le cœur sauvage aurait fait pire : Il n'aurait pas hésité à leur faire mordre la poussière, à leur mener la vie dure avec ses pouvoirs. Il en saurait tout à fait capable, déjà que la il enchaîne les bagarres.. D'ailleurs, sa cicatrice sur sa main ne s'est toujours pas refermée.