« And I believe in you. » ft. Ben ♥

Combien de temps étais-je arrivée à Auradon Prep ? L'Île de l'Oubli me semblait bien loin à présent. Je m'étais toujours demandé à quoi pouvait ressembler la vie à Auradon. Même si elle était loin d'être idéal à mes yeux, avec toutes les princesses qui se pomponnent pendant des heures le matin juste pour ressembler à un pot de peinture à la fin, il faut dire que j'avais trouvé tout ce dont j'étais loin d'imaginer. Ma vie avait pris un nouveau tournant, un nouveau départ. Et je n'ai jamais regretté mon choix. Comme je l'avais dit, nous ne sommes pas nos parents. Nous avions le droit de choisir à quel camp nous voulions appartenir. Et j'avais choisi le bien. Contre toute attente, j'avais choisi le côté opposé auquel ma mère me destinait.

Ma mère. J'avais passé la plus grande partie de ma vie à tout faire pour qu'elle soit fière de moi. Je voulais être digne de porter mon prénom entier : Maléfique. Et j'avais détruit tous mes efforts par mon choix. Le choix du bien. Cependant, si c'était à refaire, je le referais sans hésiter. Au fond de moi, je savais que je n'étais pas faite pour être méchante, horrible et cruelle. Ben avait lu en moi comme dans un livre ouvert. Et c'était par mes sentiments pour lui et ce que j'étais réellement que je renonçais sans la moindre difficulté au mal. Il était bien loin le temps où je taguais partout des Long Live Evil.

J'avais marché un bon moment, perdu dans mes pensées avant d'arrivée au parc de l'école. Ce dernier était assez calme pour une fois, et pour cause, il était assez tôt. Cela faisait qu'une heure ou deux que le soleil était levé et, tout ce que j'avais trouvé de mieux à faire, c'était de m'habiller et d'aller marcher. J'avais besoin de prendre du temps pour moi, j'avais besoin de réfléchir à tout ce qu'il s'était passé. J'avais trahi ma mère et j'étais tombée amoureuse. Même si l'amour était un sentiment que j'étais loin de connaître, je savais à quoi il pouvait ressembler aujourd'hui. Et ce n'était pas ridicule, loin de là. C'était plutôt un sentiment agréable, loin de tout ce que je pouvais imaginer. Loin de tout ce que ma mère avait pu me raconter.

Je finis par m'asseoir sur le premier banc que je croisais. Les cours ne commençaient pas avant une ou deux heures. Je soupirais tout en me demandant si je n'aurais pas mieux fait de rester au lit. Mais, de toute évidence, par les pas qui se faisaient entendre et qui se rapprochaient, j'étais loin d'être la seule à être réveillée tôt aujourd'hui.

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