Un entrainement interdit (Louna)

Un entrainement interdit
Hayley & Louna

     

Aujourd'hui, c'est le début du week-end. Pour ce samedi, on a décidé avec Louna, fille de barbe noire. Toutes les deux, on s'entraînait déjà auparavant lorsque nous étions sur l'île de l'oubli. Nos pères respectifs nous a appris à nous battre chacune de notre côté, mais lors du décès de mon père, j'ai dû me débrouiller seule, c'est à ce moment que j'ai fait la connaissance de Louna. Rapidement, on a fini par s'entrainer à deux.
Bien que le combat est interdit à Auradon, on a décidé d'enfreindre cette règle et de continuer à se perfectionné. Pour cet endroit, une seule solution, la forêt derrière l'école. On a décidé de se donner rendez-vous à dix minutes à pied après le lac en continuant tout droit tout en espérant que personne ne nous voit nous enfonçais dans la forêt profonde.
Alors que Louna ne se trouvait toujours pas là, je décidais de prendre un bout de bois aussi long qu'un sabre, je décidais de le tailler rapidement avec la lame que j'ai hérité de mon père. Une fois, cet acte effectué, je commençais à faire quelques échauffements avec celui-ci.
Alors que je suis totalement concentrée, que je fais un demi-tour avec le nouveau sabre en bois. Je tapais malencontreusement dans quelque chose. Je levais les yeux et vis ma partenaire.
" Oh excuse moi, je suis désolée. "
   Mélaïs

En cette merveilleuse mâtinée de week-end où le soleil faisait joliment danser ses derniers rayons de chaleur avant la venue de la saison froide, une jeune fille du nom de Louna Teach se promenait ici et là dans une forêt que seul les plus courageux osait explorer. Pas qu’elle était hantée loin de là, mais seulement parce qu’en général les étudiants du fameux collège d’Auradon n’aimait guère contredire les règlements…À l’exception de certains bien sûre. Alors avançant à petit pas le regard complètement perdu sur le voile bleuté qui habillait la superbe journée, Lou se laissa envahir par les souvenirs d’un passé où tout semblait plus facile…Celui de son enfance se déroulant sur le pont du Queen Anne’s Revenge. Haaaaa c’était tellement une belle époque! La mer, les cris des matelots hissant le voile ainsi que la forte odeur des boulets de canon fraichement tiré tout cela lui manquait terriblement. Cela dit, s’abandonna à toutes ces belles choses qu’elle avait autrefois connues la jeune pirate continua sa longue route qui l’enfonçait à chaque seconde passante un peu plus loin dans la verdure débutant inconsciemment un vieux chant marins. Celui que son père utilisait pour l’endormir le soir…

Soudainement un morceau de rondin venu de nulle part la ramena vivement à la réalité et sautant de côté dans le simple but de l’évité la jeune femme jeta un rapide coup d’œil dans la direction de sa provenance. Avait-on essayé de l’attaquer? Était-ce une simple erreur? Ca Louna n’en avait pas la moindre idée, mais elle s’en foutait! Jamais personne auparavant n’avait resté impuni devant un tel acte qu’il soit volontaire ou non. Donc doublant la cadence de ses pas et jaillissant  d’un buisson tel un monstre d’histoire d’horreur, la pirate retira les bouts de branches  s’étant malencontreusement collé à sa veste en cuir et fusilla son assaillant du regard. Cependant ses iris océans passèrent rapidement de colère à douceur lorsque ceux-ci tombèrent sur Hayley avec qui elle avait rendez-vous. Pas un rencart d’amoureux loin de là! Une simple rencontre où les deux filles toutes deux adeptes du maniement de sabres pourraient s’entrainer sans pour autant avoir peur de se taper des heures de colles car rappelez-vous les armes étaient strictement interdit dans l’enceinte de l’école…On comprend pourquoi. Qui laisserait de vils enfants fréquenter avec un poignard dans les poches la progéniture des plus grand héros de ce monde. Laissant tranquillement apparaitre un mince sourire que l’on pouvait qualifier de narquois, Lou lança un bref regard vers l’arrière afin de regarder le bout de bois inerte l’ayant manqué de peu et poussa un mince ricanement avant de calmement déclarer :


- Non non, ce n’est rien ne t’en fais pas.


Puis venant doucement prendre place devant Hayley qui semblait encore sous le choc de l’avoir presque heurté avec ce qu’elle devait probablement prendre pour cible, mademoiselle Noire  dégaina petit à petit sa longue lame qui lui avait été donné par son paternel plusieurs années auparavant et la tendu sous le nez de sa compagne toujours son petit sourire malsain au coin des lèvres. Elle fit par la suite un rapide bond vers l’arrière de façon à se retrouver à bonne distance de sa coéquipière et donnant un vif coup dans le vide coupant au passage un arbuste siégeant entre ses pieds elle demanda d’une voix légèrement amusée:


- Prête?


Sans plus attendre, Louna se précipita sur la jeune femme afin de lui porter une attaque qui bien évidement ne porterait point fruit. Sinon où serait le challenge? En fait ce premier coup était plus pour la saisir et la préparer que pour la blesser…Du moins pour l’instant. Enfin bon toujours épée bien tendu prête à frapper de plein fouet, Louna fit un brusque pivotement vers la gauche passant à un cheveu de Hayley et vint volontairement terminer sa course derrière celle-ci avec en main une mince touffe brune. Non elle ne l’avait guère blessé, mais cette mèche préalablement coupé était sa façon à elle de lui donner un avertissement comme quoi qu’elle n’allait aucunement la ménager lors de cet entrainement matinal. Un bon procédé? Certainement pas! Seulement ayant été élevé sur un bateau de pirate constamment entouré des pires crapule que le monde connaisse c’était l’unique méthode qu’elle connaissait et elle n’avait point peur de l’utiliser. Autrement comment pourrait-elle se dire la fille du célèbre Barbe Noire, terreur des mers!? Bref se redressant lentement faisant un rapide tour sur elle-même pour venir faire face au dos de son amie, la pirate replaça son arme le long de son corps et fixa la jeune femme attendant de voir sa réaction. Bondirait-elle sur elle en lui montrant qu’elle était prête ou bien ce contenterait-elle de lui crier dessus à cause de ce qu’elle avait toujours dans la main? Impossible à dire, cela dit une chose restait à faire et s’était bien évidement de prendre son mal en patience.