Merci d'être là (Tristan et Jennifer) (Mort)

J’avais quelques larmes qui coulaient sur mes joues, les yeux rouges et boursouflés et ma respiration était anormal. Pleurer pour moi c’était très rare, mais il m’arrivait parfois d’avoir des moments de faiblesse comme aujourd’hui. Il y avait maintenant trente minutes que j’étais assise sur ce banc à pleurer comme une enfant, mais personne ne s’était arrêté pour me consoler. Ils n’avaient pas vraiment de raison pour s’arrêter. Ici, j’étais considéré comme le monstre d’un cirque freak et une bête de foire. La couleur bleutée de ma peau n’était pas normale pour les autres jeunes d’Auradon Prep. Quelques jours passé, mon père m’avait convaincu de me montrer plus souvent sous ma vraie apparence, mais ça ne m’avait apporté que des problèmes. J’avais discrètement entendu plusieurs rumeurs et méchancetés sur moi aujourd’hui. Dans les couloirs, les gens m’appelaient la ‘’tarte aux bleuets " et j’avais reçu plusieurs messages ignobles sur mon casier et dans mon dos. L’année passé, je m’étais vengé de certains élèves qui se moquaient de moi en utilisant mes pouvoirs, mais cette année, je ne pouvais pas le faire, car mon père m’empêchait d’utiliser la presque totalité de ceux-ci. Il n’y avait pas que mon apparence qui m’attirait tous ces moqueries. Il y a quelques jours, j’avais involontairement trébuché dans les escaliers et j'avais fait une idiote de moi. J’avais le poignet bandé et attaché. De plus, une commotion cérébrale. J’étais vraiment malchanceuse…

Les larmes avaient enfin cessé. J’étais resté assise sur le banc encore quelques secondes avant de me lever pour partir. Le parc était rayonnant aujourd’hui. Les feuilles rouges de l’automne et le petit vent froid qui annonçait que l’hiver était près me calmaient, un peu comme une méditation. Je portais le nouveau manteau que mon père m’avait offert pour mon anniversaire. Il était vraiment confortable, chaud et magnifique. Je l’appréciais grandement, car il me rappelait que mon père, la seule famille que j’avais, était près de moi et qu’il m’aimait pour ce que j'étais. Cela me donnait souvent espoir lorsque, je n’étais pas dans mon assiette comme aujourd’hui. Je marchais calmement dans le parc lorsque deux filles étaient apparues devant moi. ‘’ Regarde, c’est la bête de foire de qui tout le monde parle. Elle n’a pas honte de se promener dans le parc comme-ci de rien n’était. Regarde ce manteau, quelle horreur ! Pourquoi ne pas le rendre encore plus laid ?’’ J’avais tout fait pour arrêter ces filles, mais elles avaient réussi à ruiner mon manteau en jetant ce que je croyais être du jus de betteraves sur moi. Elles étaient ensuite parti en riant. Je m’étais laissé tomber dans les feuilles mortes du sol tellement j’étais triste. Les larmes étaient réapparues et je pleurais de plus belles. C’était l’une des plus horribles choses qui m’étaient arrivées et bientôt je ne pourrais plus rien endurer. Je savais que les gens étaient capables de tout, mais pas de quelques choses comme ça. Alors que j’étais accroupi dans les feuilles du sol, une main était venue ce posé sur mon épaule droite. Je ne voulais pas regarder tellement j’avais peur que ce soi encore une blague.